Publié le 14/08/2013 à 1145 , mis à jour à 1414 Tous les étés, le même problème se pose. Les gens du voyage qui boudent les aires d'accueil de l'Agglo s'installent illégalement sur les stades des communes. Un terrain vague tout bosselé et abîmé, encore jonché d'objets hétéroclites qui témoignent du passage de quelques caravanes. Un point d'eau et au bout du terrain, un container à ordures. En ligne d'horizon, un grillage, et juste derrière, l'autoroute. De l'autre côté, le rond-point d'accès au péage sud. Bienvenue sur l'aire de grand passage de Perpignan-Sud… Une centaine de places de caravanes, à la rage du soleil en plein été et au milieu d'un champ de boue en hiver, dont les gens du voyage ne veulent pas entendre parler. A juste titre. "C'est toujours la même chose. Partout en France, on nous propose des terrains à côté des déchetteries ou dans des friches industrielles. Sans une ombre ou un coin de fraîcheur !", déplorent Georges, John, Sam et Babin qui, avec leurs familles, se sont finalement installés sur les terrains d'entraînements attenants au stade de Saleilles, dimanche dernier. Depuis la semaine dernière, d'autres familles avaient également investi deux autres parcelles attenantes. Une installation loin de faire l'unanimité à la mairie. Marie-Laure Clémenceau, directrice générale des services, ne cache pas sa colère. "Les portails ont été arrachés et, aujourd'hui, trois terrains sont occupés illégalement". Après une vaine tentative de négociation, elle a finalement réussi à convaincre la préfecture de mettre en demeure ces familles de quitter les lieux. La préfecture vient donc finalement de prendre un arrêté pour demander à cette communauté de quitter les lieux… Une décision qui ne résoudra en rien le problème puisque ces familles d'artisans originaires de la région parisienne, de la Haute-Savoie et du pays Basque, iront forcément s'installer ailleurs pour finir leurs vacances. "Nous ne sommes pas des bêtes et nous demandons juste des endroits dignes pour nous poser", reprennent les gens du voyage. "40 000 euros pour remettre en état" "D'ailleurs, regardez on a installé nos caravanes au bord du terrain et non pas en plein milieu. Nous nous engageons également à tout nettoyer avant de partir", affirmaient les jeunes hommes, hier matin. Pas vraiment de quoi calmer les esprits en mairie. "Tous les ans, en été, c'est pareil. Il faut compter 40 000 euros pour remettre en état chacun de ces terrains squattés ! Trop, c'est trop !", reprend la directrice générale des services qui annonce l'intention de la mairie de lancer une procédure judiciaire à l'encontre de ces vacanciers indésirables pour financer ces travaux d'entretien. "Les collectivités territoriales comme les nôtres se sentent seules et désœuvrées face à ce phénomène", regrette cette dernière. "Début juillet, nous avons même dû faire face à un blocus du village. Les gens du voyage avaient installé leurs caravanes sur les routes d'accès à Saleilles et ont bloqué la circulation pendant cinq heures. Finalement, la préfecture nous a demandé d'ouvrir les terrains de sport pour les accueillir…". La rédaction de a décidé de fermer les commentaires sur cet article, après avoir constaté que de nombreux commentaires n'étaient pas conformes à la charte de notre site internet. Merci de votre compréhension.