Grillede cohØrence niveau de concentrØ Ingestion totale de la vache laitiƁre Prix du lait . Prix de base du lait Paiement à la qualité (grille CRIEL AL* et CILAISUD**): Les grilles présentées ci-dessus sont celles proposées par les interprofessions régionales mais certains acheteurs de lait peuvent appliquer des grilles différentes. CRIEL AL (*) CILAISUD(**) seuils

En 2020 le prix moyen versĂ© par les principales laiteries europĂ©ennes a chutĂ© de 1,4 %, mais il y a de grosses diffĂ©rences entre laiteries. C'est ce que rĂ©vĂšle l’organisme nĂ©erlandais LTO. LTO compare le prix du lait standardisĂ© pour un lait Ă  4,2 % de gras et 3,4 % de protĂ©ines, avec 1 000 000 kg livrĂ©s annuellement, bactĂ©ries sous 25 000 et moins de 250 000 cellules. Ce prix ne comprend pas les dividendes qui peuvent ĂȘtre perçus par les coopĂ©rateurs en fin de campagne. Le prix moyen est en baisse de 1,4 %
SURLA CAMPAGNE 2019/2020 SUR LES 34 EXPLOITATIONS DU Prix vache de rĂ©forme (€/VR) 802 833 845 Poids carcasse VR (kg/VR) 305 315 317 Taux perte des veaux 0 ‐ 3 mois (%) 16 12 12 Un Ă©cart de 24 €/1 000 l sur le produit total de l’atelier laitier est observĂ© entre le ÂŒ moins efficace et le ÂŒ plus efficace. Ce diffĂ©rentiel s’explique par un prix du lait payĂ© supĂ©rieur UtilisĂ©e dans certaines rĂ©gions comme un critĂšre de paiement du lait, la lipolyse figure sur vos tickets depuis 2012 ; cet indice traduit une dĂ©gradation de la matiĂšre grasse, et peut varier en fonction des animaux, de l’alimentation, et des conditions de rĂ©colte et de conservation du lait. Qu’est-ce que la lipolyse ? Les matiĂšres grasses du lait sont essentiellement des triglycĂ©rides regroupĂ©s dans des gouttelettes entourĂ©es d’une membrane les globules lipolyse est le phĂ©nomĂšne de dĂ©gradation des globules gras du lait par des enzymes appelĂ©es lipases. Elle conduit Ă  l’augmentation de la teneur en acides gras libres dans le lait ce qui peut affecter le goĂ»t des produits laitiers goĂ»t de rance, de savon, amertume, et en particulier les produits Ă  haute teneur en matiĂšre grasse. Mesure de la lipolyse L’indice de lipolyse traduit le degrĂ© d’altĂ©ration de la matiĂšre grasse ; sa mesure consiste Ă  doser les acides gras de lipolyse naturel du lait de vache se situe entre 0,2 et 0,4 milliĂ©quivalents pour 100 grammes de matiĂšre grasse meq/100 g de MG. Les mĂ©thodes d’analyse actuelles sont homologuĂ©es sur une Ă©chelle de 0,4 Ă  1,20 meq/100 g de lipolyse est prise en compte dans les grilles de paiement de 5 Centres rĂ©gionaux interprofessionnels de l'Ă©conomie laitiĂšre CRIEL ; au-delĂ  du seuil de pĂ©nalitĂ© de 0,89 meq/100 g de MG les rĂ©sultats d’analyse entrainent une pĂ©nalitĂ© sur la paie du lait de - 3,049 €/1 000 l. Les origines de la lipolyse La dĂ©gradation des globules gras du lait se fait par des enzymes lipases prĂ©sentes soit naturellement dans le lait ou d’origine microbienne. Mais des facteurs thermiques ou mĂ©caniques peuvent fragiliser les membranes des globules gras, les rendant plus facilement destructibles par ces dĂ©finit 3 types de lipolyse spontanĂ©e, microbienne et La lipolyse “spontanĂ©e” elle est due Ă  la lipase naturellement sĂ©crĂ©tĂ©e dans le lait. Ce phĂ©nomĂšne est variable selon les animaux, leur stade de lactation, de gestation probablement liĂ© Ă  l’état hormonal des animaux et leur niveau de production les taux de lipolyse sont plus Ă©levĂ©s chez les faibles productrices - moins de 10 kg/jour ; la sensibilitĂ© du lait Ă  la lipolyse augmente progressivement Ă  partir du 3e mois de lactation, puis fortement au 8e mois 2 Ă  3 mois avant le tarissement. En cas de non tarissement, la lipolyse augmente dans les toutes derniĂšres semaines de lactation/gestation, sans doute par sĂ©crĂ©tion d’une lipase aurait une influence le lait des jeunes vaches primipares et deuxiĂšme lactation est plus susceptible Ă  la lipolyse spontanĂ©e que celui des autres a aussi une incidence des niveaux trĂšs Ă©levĂ©s de lipolyse de l’ordre de 3 meq/100 g MG ont Ă©tĂ© mesurĂ©s chez des vaches recevant en fin de lactation des ensilages d’herbe de mauvaise qualitĂ© et une restriction excessive des concentrĂ©s. L’ensilage d’herbe, mĂȘme de bonne qualitĂ©, a tendance Ă  entraĂźner des taux de lipolyse supĂ©rieurs Ă  ceux observĂ©s avec l’ensilage de maĂŻs ou le foin. Un stress alimentaire en fin de lactation peut donc favoriser l’augmentation de la lipolyse du rĂ©duction de l’intervalle sĂ©parant deux traites accentue la sensibilitĂ© du lait Ă  la lipolyse, car en dessous de 8 h, la membrane qui entoure les triglycĂ©rides n’a pas le temps de se former suffisamment, rendant les globules gras plus sujets Ă  la lipolyse ; un minimum de 9 h d’intervalle est La lipolyse microbienne elle est liĂ©e aux lipases sĂ©crĂ©tĂ©es par certaines bactĂ©ries capables de se dĂ©velopper dans le lait Ă  basse tempĂ©rature comme Pseudomonas par exemple ; la prĂ©sence de ces germes est liĂ©e Ă  une contamination du lait au cours de la traite ou lors du stockage du lait. Les lipases microbiennes peuvent rĂ©sister aux traitements thermiques subis par le lait lors de sa transformation. Il est donc impĂ©ratif d’avoir une bonne hygiĂšne de traite et de stockage du lait, et un bon nettoyage de l’installation et du tank pour limiter la prĂ©sence de ces lipases dans le La lipolyse induite les chocs mĂ©caniques et thermiques que subit le lait pendant sa rĂ©colte et sa conservation entraĂźnent la dĂ©structuration de la membrane qui entoure des globules gras ; cette fragilisation facilite alors l’action des lipases naturellement prĂ©sentes ; parce qu’elle est favorisĂ©e par les chocs, cette lipolyse est dite phĂ©nomĂšne qui contribue Ă  chahuter le lait lors de son acheminement vers le tank est propice Ă  fragiliser la membrane des globules gras Ă©coulement du lait turbulent, des entrĂ©es d’air venant de l’extĂ©rieur de l’installation de traite. Le matĂ©riel de traite peut donc avoir une incidence sur la lipolyse. Les facteurs qui favorisent la lipolyse Ă  la traite Parmi les facteurs associĂ©s Ă  un Ă©coulement turbulent du lait, citons - des longueurs de tuyaux trop importantes ;- la prĂ©sence de coudes, de contre-pentes dans le lactoduc, la hauteur du lactoduc, une chute de lait trop brusque Ă  l’entrĂ©e de la chambre de rĂ©ception limiter les hauteurs de chute de lait et les sections verticales, 
 ;- une sous-alimentation ou un dysfonctionnement de la pompe Ă  lait dĂ©samorçage, clapet-anti-retour dĂ©fectueux, dĂ©clenchement intempestif liĂ© Ă  la mousse, etc, 
Les entrĂ©es d’air sont considĂ©rĂ©es comme Ă©tant un facteur important de lipolyse - le type d’admission d’air des faisceaux trayeurs ;- les fuites anormales ex joints sur la griffe, clapets fuyants, fuite sur les raccords ;- la technique de traite entrĂ©es d’air intempestives lors de la pose des gobelets ou en fin de traite, glissement des manchons ;- et l’état des manchons sont autant de facteurs de risque de lipolyse 
 D’oĂč l’importance de soumettre son installation de traite Ă  un contrĂŽle Optitraite. Les facteurs qui favorisent la lipolyse au niveau du tank La rĂ©frigĂ©ration du lait a Ă©galement un impact sur la lipolyse ; les facteurs sont d’ordre - mĂ©caniques une frĂ©quence d’agitation excessive du lait exemple quand le lait ne recouvre pas les pales de l’agitateur, un dĂ©versement trop brutal du lait dans le tank, un mauvais rĂ©glage de la temporisation d’agitation ou de la hauteur de l’agitateur ;- et thermiques le temps de rĂ©frigĂ©ration trop lent ou insuffisant, une Ă©lĂ©vation trop importante de la tempĂ©rature lors du stockage du lait, une tempĂ©rature trop basse de conservation avec risque de gel, et des variations de tempĂ©ratures dans le tank sont Ă  prendre en cherchera donc une rĂ©frigĂ©ration rapide mais qui respecte le lait. Pour rappel, un tank qui fonctionne bien doit rĂ©frigĂ©rer le lait en-dessous de 4° C en moins de 2 h aprĂšs la fin de la traite ; l’élĂ©vation de la tempĂ©rature entre deux traites ne doit pas dĂ©passer 6 Ă  10° C. Le lait ne doit pas sĂ©journer dans le tank Ă  une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  2° C sinon, la cristallisation des triglycĂ©rides dĂ©stabilise la membrane du globule gras.En Ă©tĂ©, la lipolyse a tendance Ă  ĂȘtre plus Ă©levĂ©e car le lait nĂ©cessite un refroidissement plus important les tempĂ©ratures estivales nĂ©cessitent une agitation supĂ©rieure dans le tank ; les Ă©levages dont les rĂ©sultats sont supĂ©rieurs Ă  0,64 meq/100 g MG au cours des autres trimestres sont les plus exposĂ©s Ă  cette dĂ©gradation estivale.
Depuisle 1 er avril 2020, la qualitĂ© du lait est payĂ©e de la mĂȘme maniĂšre par Sodiaal quelle que soit la rĂ©gion. Auparavant, la coopĂ©rative appliquait les grilles interprofessionnelles rĂ©gionales du conventionnel. Mais avec un prix du lait bio supĂ©rieur de 40 % au prix conventionnel, la part relative de l’incidence des critĂšres qualitĂ© Ă©tait faible et donc peu
ï»żPaiement du lait actualisation des critĂšres de dĂ©termination du prix PubliĂ© le dans Infos juridiques Le prix du lait dĂ©pend de sa composition ainsi que de sa qualitĂ© hygiĂ©nique et sanitaire. Les critĂšres retenus pour son paiement jusqu’à prĂ©sent sont actualisĂ©s et complĂ©tĂ©s par catĂ©gorie de lait vache, brebis et chĂšvre par un arrĂȘtĂ© et un dĂ©cret du 9 novembre 2012. Par ailleurs, ces textes fixent le cadre gĂ©nĂ©ral de rĂ©alisation des analyses nĂ©cessaires Ă  la dĂ©termination de ce prix par des laboratoires indĂ©pendants et reconnus. Cette nouvelle rĂ©glementation entrera en vigueur le 1er janvier 2013. Il convient de retenir de ces textes les Ă©lĂ©ments suivants Le point de congĂ©lation est ajoutĂ© en tant que critĂšre obligatoire dans le cadre de la dĂ©termination du prix du lait de vache payĂ© aux producteurs, alors que ce critĂšre est facultatif pour le lait de brebis et le lait de chĂšvre. De nouveaux critĂšres peuvent Ă©galement ĂȘtre pris en compte dans le cadre de la dĂ©termination du prix du lait. Ces derniers sont facultatifs et pourront ĂȘtre imposĂ©s par voie de contractualisation. À titre exemple, nous pouvons citer les critĂšres suivants l’indice de lipolyse, la lactofermentation, le pH, l’aciditĂ© Dornic, la composition en acides gras, en fractions azotĂ©es
 Pour bĂ©nĂ©ficier du paiement du lait Ă  la qualitĂ©, le lait ne doit pas avoir Ă©tĂ© centrifugĂ©, microfiltrĂ©, Ă©crĂ©mĂ© ni soumis Ă  tout autre traitement de nature Ă  modifier sa qualitĂ© hygiĂ©nique et sanitaire. L’utilisation de filtres influençant le nombre de cellules somatiques est interdite. L’arrĂȘtĂ© du 9 novembre prĂ©cise les types de filtration autorisĂ©s le lait ne peut ĂȘtre soumis Ă  un type de filtration qui retient des particules plus petites que 70 microns. Les analyses sont rĂ©alisĂ©es par des laboratoires indĂ©pendants, impartiaux, et reconnus. Les rĂ©sultats des analyses sont transmis Ă  l’acheteur, au producteur ou son mandataire organisation de producteurs. Dans ce cas, il est nĂ©cessaire que l’exploitant demande Ă©galement la communication des rĂ©sultats si celle-ci n’est pas rĂ©alisĂ©e d’office. Il doit Ă©galement veiller Ă  conserver un accĂšs Ă  infolabo systĂšme informatique de l’interprofession laitiĂšre pour la consultation en direct des rĂ©sultats d’analyses de lait. Les prĂ©lĂšvements sont rĂ©alisĂ©s de façon inopinĂ©e et selon une frĂ©quence de 3 fois par mois et par exploitant. La frĂ©quence minimale des analyses inopinĂ©es est Ă©galement fixĂ©e, Ă  savoir – Teneur en matiĂšre protĂ©ine, teneur en matiĂšre grasse, point de congĂ©lation 3 par mois Ă  raison d’au moins 1 tous les 10 jours,– Germe Ă  30° 2 par mois,– Cellule somatique 1 par mois,– RĂ©sidus d’antibiotiques 3 par mois pour les vaches et les chĂšvres, 1 par mois pour les brebis. TĂ©lĂ©charger arrĂȘtĂ© TĂ©lĂ©charger dĂ©cret Laproduction mondiale de lait (lait de vache : 81 %, lait de bufflonne : 15 %, autres types de lait (chĂšvre, brebis et chamelle) : 4 %) a augmentĂ© de 1.6 % en 2018 pour s’établir Ă  838 Mt environ. En Inde, premier producteur mondial, elle a crĂ» de 3.0 % pour atteindre 174 Mt. Toutefois, cette progression n’a eu que des retombĂ©es modestes sur le marchĂ© laitier mondial, car l’Inde
Etes-vous une vache Ă  lait ? A la vue de certaines lignes de frais, c’est en tout cas ce que semblent penser de nombreuses banques. Et pas des moindres, comme BNP Paribas, SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale ou le CrĂ©dit Agricole. Dans cet article, nous listons les 11 frais bancaires qui nous font le plus mal au coeur. Chacun est expliquĂ© en profondeur, afin de prendre la mesure de la situation. Et de prĂ©parer la riposte ! Souvent, le dĂ©couvert non autorisĂ© est le dĂ©tonateur. Certaines banques expliquent que ces agios trĂšs Ă©levĂ©s prĂ©levĂ©s Ă  cette occasion sont justifiĂ©s par leur cĂŽtĂ© “disuasif”, comme si faire dĂ©penser plus Ă©tait un remĂšde contre les difficultĂ©s financiĂšres. En rĂ©alitĂ©, de nombreux frais ne semblent qu’exister grĂące Ă  une forme d’entente entre les banques, quitte Ă  refuser le progrĂšs
 Vous avez dit banque d’un monde qui change ? Laissez-nous rire ! Comme nous verrons dans la conclusion, notre explication est que tout cela n’est possible que grĂące Ă  “complicitĂ© passive” des consommateurs, frileux Ă  l’idĂ©e d’aller voir ailleurs. Or, il y a tellement Ă  gagner en s’informant un petit peu ! C’est pourquoi le moment est venu de sonner la riposte en prenant connaissance des 11 frais listĂ©s sur cette page. Et de les partager ! Vous risquez d’aller de suprises en surprises
 1. Minimum forfaitaire d’agios 2. Lettre d’information pour compte dĂ©biteur non autorisĂ© 3. Commissions d’intervention 4. Frais de tenue de compte 5. Frais de rejet 6. Dates de valeur 7. Assurances de moyens de paiement 8. Les frais de succession 9. Carte et frais Ă  l’étranger 10. Réédition du code secret 11. Virements internationaux 12. Vache Ă  lait ou pas ? 99% des Français ont au moins un compte bancaire Environ 10% des comptes sont ouverts auprĂšs d’une banque en ligne ou mobile 2 jeunes sur 3 ouvrent un compte dans la banque des parents La durĂ©e moyenne d’un compte est de 20 ans 40% des clients n’ont jamais changĂ© de compte 1. Le minimum forfaitaire d’agios Un frais fixĂ© arbitrairement par la banque, appliquĂ© dĂšs le premier euro en dĂ©couvert autorisĂ© Jusqu’à 7€ par trimestre Pour les trĂšs petits dĂ©couverts, par exemple 50€ sur 10 jours, le coĂ»t normal via le dĂ©couvert non autorisĂ© est de quelques centimes d’euros. Mais certaines banques profitent de cette erreur d’inattention pour sanctionner sĂ©vĂšrement le client C’est probablement un des frais les plus vicieux, bien qu’il soit 100% lĂ©gal. Reprenons depuis le dĂ©but. En cas de dĂ©couvert autorisĂ©, par exemple 150€ sur 10 jours, la banque prĂȘte de l’argent Ă  son client. Puisqu’il s’agit d’un service rendu, il n’est pas choquant que la banque se rĂ©munĂšre Ă  travers le taux d’intĂ©rĂȘt du dĂ©couvert autorisĂ©, par exemple 12%. A premiĂšre vue, cela paraĂźt cher, mais dans la rĂ©alitĂ©, il s’agit d’un taux annuel. Dans notre exemple, 12% de 150€ reprĂ©sentent 18€, si la durĂ©e du dĂ©couvert est d’un an. Mais comme il faut ramener ce coĂ»t sur 10 jours, une simple rĂšgle de trois permet d’obtenir le coĂ»t rĂ©el de ce dĂ©couvert sur 10 jours 18 / 365 * 10 = 0,49, soit 49 centimes d’euros. Compte tenu du service rendu, par exemple le paiement d’une facture pour Ă©viter la coupure d’une ligne tĂ©lĂ©phonique, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. On pourra simplement opiner que si le compte est dans le vert, le particulier prĂȘte de l’argent gratuitement Ă  sa banque, mais que quand la situation s’inverse, la banque facture des frais. Pas trĂšs juste ! En fait, en Ă©change de la non-rĂ©munĂ©ration du compte, les chĂ©quiers sont gratuits. Certes, vous pouvez rĂ©pondre que le chĂ©quier est en perte de vitesse, mais c’est un autre dĂ©bat ! Revenons Ă  nos moutons. Les ennuis commencent sĂ©rieusement quand le particulier dĂ©passe le montant du dĂ©couvert autorisĂ©, et tombe dans le dĂ©couvert non autorisĂ©. Dans ce cas, le taux d’intĂ©rĂȘt facturĂ© par la banque augmente, pour se rapprocher souvent vers le taux maximum lĂ©gal autorisĂ©, d’environ 20%. A ce taux, le coĂ»t du prĂ©cĂ©dent n’est plus de 49 centimes, mais de 82 centimes. Fin de l’histoire ? Non, dĂ©but de l’histoire ! On pourrait penser que la banque trouve son compte en gagnant plus d’argent. Grave erreur. Comme vu dans l’exemple, si le dĂ©couvert ne concerne que quelques jours ou semaines, le montant des agios reste raisonnable. Or, l’immense majoritĂ© des dĂ©couverts est remboursĂ©e sous un mois, Ă  la tombĂ©e du salaire ou des prestations sociales. Si on Ă©tait mauvaise langue, on pourrait dire que cela n’arrange pas les affaires de la banque
 Hasard ou coĂŻncidence, certaines banques profitent de l’occasion pour facturer un minimum forfaitaire d’agios. Le principe ? DĂšs le premier euro en dĂ©couvert non autorisĂ©, la banque charge un montant forfaitaire. En d’autres termes, les gros perdants sont les personnes qui font un tout petit dĂ©passement de budget. Forçons le trait. Pour un dĂ©couvert non autorisĂ© de 1 euro sur 24 heures, avec un taux de 20%, le coĂ»t est infĂ©rieur Ă  1 centime. Avec le minimum forfaitaire d’agios, la SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale peut ainsi facturer 7€ supplĂ©mentaires, soit 700 fois plus. Et le tour est jouĂ© ! De cette maniĂšre, les trĂšs petits dĂ©couverts sont gĂ©nĂ©rateurs de revenus pour les banques. ConsidĂ©rĂ©e par beaucoup d’associations de consommateur comme abusive, la pratique est pourtant lĂ©gale. On vous laisse nĂ©anmoins juger de la moralitĂ© de l’histoire
 La pratique du minimum forfaitaire des intĂ©rĂȘts dĂ©biteurs n’est pas gĂ©nĂ©ralisĂ©e. Mais les exceptions reprĂ©sentent des millions de consommateurs ! Du cĂŽtĂ© des banques traditionnelles, BNP Paribas, SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale et plus Ă©tonnamment La Banque Postale font partie des Ă©tablissements concernĂ©s. Enfin, du cĂŽtĂ© des banques en ligne, Hello bank! et ING déçoivent Ă©galement sur ce point. 2. La lettre d’information pour compte dĂ©biteur non autorisĂ© Un courrier envoyĂ© au domicile pour informer quand le compte est en dĂ©couvert non autorisĂ© Une quinzaine d’euros en moyenne par lettre Parce que le client est souvent dĂ©jĂ  au courant, et 15€ pour l’envoi d’un courrier automatisĂ©, c’est excessif dans une Ă©poque oĂč un SMS, un email ou mĂȘme un Whatsapp ne coĂ»te rien. Un peu d’humour grinçant pour situer le contexte En cas dĂ©couvert non autorisĂ©, les banques ont donc la politesse de prĂ©venir leurs clients. Cela se fait gĂ©nĂ©ralement par le biais d’une lettre ou d’un appel. Dans le cadre d’un courrier, on parle de lettre d’information pour compte dĂ©biteur non autorisĂ©, et c’est un service payant. Voici un exemplaire reçu de la part de BNP Paribas. CoĂ»t de la missive ? 20€ ! C’est marquĂ© en petites lignes en bas du courrier A titre informatif, ce courrier faisait rĂ©fĂ©rence Ă  un dĂ©passement de 158€ pendant 3 semaines, de la part d’un client crĂ©diteur pendant des dĂ©cennies et disposant de plusieurs milliers d’euros sur les livrets de la banque, Ă  un taux de rĂ©munĂ©ration ridiculement bas. A notre avis, plusieurs choses ne vont pas. D’abord, intĂ©ressons-nous au contenu de la lettre il est trĂšs lĂ©ger ! En effet, quitte Ă  facturer le consommateur pour l’informer, pourquoi ne pas lui communiquer le montant dans le rouge ? Cela aiderait certainement Ă  la prise de conscience de la faute. De plus, l’aspect dissuasif n’est-il pas une des explications avancĂ©es par les banques pour ces frais Ă©levĂ©s ? Ce moment paraĂźt opportun pour un rappel des risques encourus, notamment des frais supplĂ©mentaires Ă  venir, de la suppression des moyens de paiement, de l’inscription au FICP, etc
 De plus, 20€ pour un courrier automatique, Ă  la signature non manuscrite, sĂ©rieusement ? A l’extrĂȘme limite, si on Ă©tait dans les annĂ©es 80, compte tenu de la lourdeur des infrastructures et de la place prĂ©pondĂ©rante du courrier. Mais Ă  notre Ă©poque ! Aujourd’hui, les banques proposent elles-mĂȘmes des sms d’information de la situation du compte en temps rĂ©el. Et quand ces derniers ne sont pas gratuits, ils ne coĂ»tent rarement que plus d’un euro Ă  l’unité  Et pourquoi ne pas envoyer un simple email ? Rien de plus facile
 Bref, autant sur la forme que sur le fond, il est difficile de comprendre la justification de ces frais. A ce rĂ©gime-lĂ , pourquoi ne pas faire payer les prospectus publicitaires
 D’ailleurs, le coĂ»t de ces lettres varie Ă©normĂ©ment d’une banque Ă  l’autre, comme si le coĂ»t du service Ă©tait fixĂ© au doigt mouillĂ©... Sans frais Ă  La Banque Postale 13€ la premiĂšre lettre Ă  10 jours et 24€ la deuxiĂšme Ă  30 jours au CrĂ©dit Agricole Centre France Un prix “tout compris” de 20€ chez BNP Paribas ou 13,50€ au CrĂ©dit Mutuel En moyenne, ce courrier est donc facturĂ© une quinzaine d’euros, mais ce chiffre est Ă  prendre avec des pincettes, compte tenu des Ă©carts de facturation d’une banque Ă  l’autre. Et on vous passe les diffĂ©rences de tarifs en fonction que le courrier soit envoyĂ© en recommandĂ© avec accusĂ© de rĂ©ception ou non. Pour ne pas angoisser Ă  l’idĂ©e d’ouvrir votre boĂźte aux lettres, les banques en ligne sont vos alliĂ©es, notamment Boursorama Banque, Fortuneo Banque, ING et Bforbank. Du cĂŽtĂ© des banques mobiles, Orange Bank est pratiquement la seule Ă  autoriser un dĂ©couvert, mais elle facture l’envoi de ces lettres. 3. Les commissions d’intervention Une commission qui rĂ©munĂšre le travail du banquier, Ă  savoir l’acceptation ou le refus d’un paiement si le compte est en dĂ©couvert non autorisĂ© 8€ en moyenne Il est plus que probable que l’intervention du banquier ne soit que thĂ©orique, remplacĂ©e par une dĂ©cision informatique automatisĂ©e. De plus, toutes les banques traditionnelles facturent le maximum lĂ©gal, sans la moindre concurrence. Quand un compte bancaire est dans le rouge et qu’un paiement se prĂ©sente, la banque doit faire un choix Honorer le paiement en creusant un peu plus le dĂ©couvert non autorisĂ© Refuser le paiement, opĂ©ration qui gĂ©nĂšre des frais de rejet Peu importe la dĂ©cision finale, le travail effectuĂ© par la banque est rĂ©munĂ©rĂ© par la facturation d’une commission d’intervention. Petite prĂ©cision technique dans le relevĂ© bancaire, la ligne “commission d’intervention” apparaĂźt pour chaque paiement acceptĂ©, tandis qu’en cas de rejet du paiement, le coĂ»t de la commission d’intervention est intĂ©grĂ© dans les frais de rejet. Quel est le problĂšme des commissions d’intervention ? Par bien des aspects, elles sont prĂ©historiques ! En effet, en thĂ©orie, c’est la rĂ©munĂ©ration du travail du conseiller en agence. Dans la pratique, cela fait des annĂ©es que ce travail est effectuĂ© informatiquement. Dans le meilleur des cas, en arrivant le matin, le conseiller valide la recommandation automatique en un clic. Or, ce clic de validation est facturĂ© 8€, un montant extrĂȘmement Ă©levĂ© compte tenu de la rĂ©alitĂ© du travail effectué  L’heure serait peut-ĂȘtre venue de vivre avec son temps. Par exemple, le coĂ»t d’un texto est ridiculement bas aujourd’hui par rapport aux annĂ©es 90. Pourquoi les banques ne pourraient-elles pas profiter des avancĂ©es technologiques pour baisser leurs tarifs, comme les opĂ©rateurs de tĂ©lĂ©phonie ? On arrive au deuxiĂšme problĂšme posĂ© par ces commissions d’intervention. Non seulement, elles sont facturĂ©es trĂšs chĂšres, au niveau du maximum lĂ©gal, mais en plus toutes les banques traditionnelles sont au diapason. A l’exception de La Banque Postale, qui facture environ 10% moins cher, ce coĂ»t de 8€ se retrouve ainsi chez toutes les banques traditionnelles. En d’autres termes, les rĂšgles de la concurrence ne semblent pas s’appliquer aux banques traditionnelles, qui ont l’air de bien s’entendre sur ce point. Et tant pis pour le consommateur
 Face Ă  cette situation qui interpelle, le lĂ©gislateur a tout de mĂȘme rĂ©agi en fixant des plafonds 8€ par opĂ©ration et 80€ par mois maximum pour la clientĂšle classique 4€ par opĂ©ration et 20€ par mois maximum pour la clientĂšle considĂ©rĂ©e comme fragile financiĂšrement Mais peut-on vraiment parler de protection quand on sait ce que reprĂ©sentent 80€ pour la majoritĂ© des Français ? Chacun est libre d’avoir son avis. Les banques en ligne sont la solution Ă©vidente. En effet, Ă  l’exception de Monabanq, les commissions d’intervention sont gratuites. Ce qui est surprenant, car si l’on suit l’argumentation des banques traditionnelles, c’est la rĂ©munĂ©ration d’une intervention humaine. Le personnel des banques en ligne serait-il constituĂ© de boulons et de visses ? Comme quoi
 Parmi les banques en ligne, Boursorama Banque, Fortuneo Banque, ING et Bforbank ont nos faveurs. 4. Les frais de tenue de compte Un forfait mensuel pour rĂ©munĂ©rer les frais de gestion de compte 2€ par mois en moyenne Avant 2016, c’était un frais marginal. AprĂšs cette date, toutes les banques traditionnelles se sont mises Ă  instaurer ces frais au mĂȘme moment, dans un bel Ă©lan de solidaritĂ© contraire aux intĂ©rĂȘts du consommateur. De plus, on ne sait pas trĂšs bien Ă  quoi ils correspondent
 MĂȘme si les banques s’en dĂ©fendent, le destin des frais de tenue de compte et des commissions d’intervention semble trĂšs liĂ©. En tout cas, c’est la conclusion de notre Ă©tude sur l’introduction des frais de tenue de compte. Pour rĂ©sumer, aprĂšs la dĂ©cision d’instaurer un plafond mensuel de 80€ sur le montant des commissions d’intervention en 2014, les banques traditionnelles ont rapidement introduit des frais de tenue de compte. Pour rappel, les frais de tenue de compte n’existaient quasiment pas avant cette date. Or, Ă  coup sĂ»r, introduire ces frais en solo aurait Ă©tĂ© un suicide pour l’image de marque de n’importe quelle banque. Mais si tout le monde s’y met en mĂȘme temps, c’est une autre histoire
 Et c’est prĂ©cisement ce qui s’est passĂ© ! Aujourd’hui, toutes les banques traditionnelles facturent des frais de tenue de compte, de l’ordre de 2€ par mois. Pourquoi c’est un problĂšme ? Outre des suspicions de manipulation du marchĂ© se pose la question de l’intĂ©rĂȘt de faire des lois dans le sens du consommateur, si c’est pour ensuite reprendre d’une main ce qui a Ă©tĂ© donnĂ© de l’autre
 De plus, les arguments avancĂ©s par les banques traditionnelles contexte de taux bas, sĂ©curitĂ© des comptes, etc
 sont Ă©galement valables pour les banques en ligne ou les nĂ©obanques, qui ne facturent pas de frais de tenue de compte sous cette forme. Or, aucune d’entre elles ne facture des frais de tenue de compte Ă  la maniĂšre des banques traditionnelles, ni mĂȘme de commissions d’intervention
 Pour ces raisons, les frais de tenue de compte nous paraissent complĂštement anachroniques. L’objectif des frais de tenue est simplement de faire gonfler la note. Pour y Ă©chapper, le meilleur moyen est de faire confiance Ă  une banque en ligne. Les banques mobiles Orange Bank, N26, Revolut, etc
 font aussi l’affaire, mais l’offre est moins complĂšte. 5. Les frais de rejet Quand un prĂ©lĂšvement ou un chĂšque est refusĂ© pour manque de provision, le travail induit pour la banque implique un surcoĂ»t Jusqu’à 50€ pour un chĂšque refusĂ© d’un montant de 50€ Toutes les banques facturent les mĂȘmes frais, c’est-Ă -dire au maximum lĂ©gal. OĂč est la concurrence ? De plus, ce sont les plus chers d’Europe. Et on ne sait pas trĂšs bien Ă  quoi ils correspondent
 Quand un paiement est refusĂ© pour cause de solde insuffisant, la banque est en droit de prĂ©lever des frais de rejet. Il existe trois types de frais de rejet Suite Ă  un chĂšque sans provision Suite Ă  un prĂ©lĂšvement automatique par exemple Ă©lectricitĂ©, tĂ©lĂ©phonie, etc
 Suite Ă  un virement vers un bĂ©nĂ©ficiaire, par exemple pour rembourser un ami Par contre, les paiements refusĂ©s par carte bancaire ne font pas l’objet de frais de rejet. En effet, parce que le circuit empruntĂ© par l’argent est complĂštement diffĂ©rent consultation du solde en cas de carte Ă  autorisation systĂ©matique, utilisation du rĂ©seau Visa ou Mastercard, consultation des plafonds de paiements par la puce, etc
, la transaction est annulĂ©e, n’entraĂźnant que rarement des frais supplĂ©mentaires. Mais dans le cadre d’un paiement par chĂšque, prĂ©lĂšvement ou virement, c’est la banque qui s’occupe de tout. Et une nouvelle fois, en consultant les grilles tarifaires, on se rend compte que les banques pensent toutes de la mĂȘme maniĂšre, en fixant les prix au niveau du maximum rĂ©glementaire. Ce qui donne dans le cas d’un rejet de chĂšque 30€ pour un chĂšque infĂ©rieur Ă  50€ 50€ pour un chĂšque supĂ©rieur Ă  50€ Et dans le cadre d’un rejet de prĂ©lĂšvement 20€ si le montant du prĂ©lĂšvement est supĂ©rieur Ă  20€ Montant du prĂ©lĂšvement si celui-ci est infĂ©rieur Ă  20€ Et enfin si un virement est non exĂ©cutĂ© 20€ si le montant du virement est supĂ©rieur Ă  20€ Montant du virement si celui-ci est infĂ©rieur Ă  20€ Ces frais sont-ils justifiĂ©s ? Il est trĂšs difficile de rĂ©pondre Ă  cette question, Ă  cause du peu de transparence. En thĂ©orie, ils sont “tout compris”, c’est-Ă -dire qu’en plus des frais de traitement de la banque, ils intĂšgrent la lettre d’information le cas Ă©chĂ©ant et la commission d’intervention. Toutefois, attention Ă  ne pas les multiplier ! Car chaque nouveau rejet donne lieu Ă  une facturation, et ce n’est pas la peine de compter sur des tarifs dĂ©gressifs. Un conseil vĂ©rifiez que chaque rejet corresponde Ă  un paiement distinct. En effet, la loi impose de ne pas faire payer plusieurs fois les frais de rejet pour un mĂȘme paiement refusĂ©, par exemple dans le cas d’une sociĂ©tĂ© qui tenterait un nouveau prĂ©lĂšvement quelques jours aprĂšs un premier Ă©chec. Or, on ne compte plus les exemples oĂč les banques se sont emmĂȘlĂ© les pinceaux
 Finalement, Ă  dĂ©faut de savoir si ces frais sont justifiĂ©s du point de vue des banques, il est trĂšs intĂ©ressant de les comparer Ă  ceux pratiquĂ©s en Europe. Et voilĂ  un titre dont on aurait pu facilement se passer nous sommes les champions ! Par exemple, nous facturons 20€ pour un rejet de prĂ©lĂšvement alors que nos voisins belges et allemands se contentent respectivement de 7,50€ et 3€. De quoi se demander si nos vĂ©nĂ©rables institutions financiĂšres ne profiteraient pas d’une position dominante, une remarque qui commence Ă  devenir redondante dans cet article
 Quoi qu’il en soit, il faut aller chercher loin pour trouver des banques qui ne suivent pas les consignes de groupe. En effet, une fois n’est pas coutume, les banques en ligne ne sont pas toujours moins chĂšres sur ces frais de rejet. Les frais de rejet sont la norme. Boursorama Banque est un peu moins cher, car la banque en ligne ne prĂ©lĂšve pas de frais en cas non-exĂ©cution des virements, mais c’est Ă  peu prĂšs tout. Par consĂ©quent, pour y Ă©chapper, il faut se tourner vers des solutions plus radicales, comme la suppression du dĂ©couvert et l’usage d’une carte Ă  autorisation systĂ©matique. N26 est Ă  notre avis le meilleur choix, suivi de prĂšs par Nickel. 6. Les dates de valeur Une mĂ©thode pour comptabiliser les intĂ©rĂȘts, qui joue sur le dĂ©calage entre la date d’opĂ©ration et la date Ă  laquelle la banque comptabilise rĂ©ellement l’opĂ©ration C’est variable en fonction des situations La mĂ©thode est justifiĂ©e quand on doit calculer des intĂ©rĂȘts tous les jours pour un grand nombre de clients, et que l’on Ă  sa disposition qu’un papier et un crayon. A l’heure de l’électricitĂ© et de l’informatique, l’excuse tient moins Depuis 2010, la loi a grandement amĂ©liorĂ© la situation au profit du consommateur. NĂ©anmoins, il reste du travail Ă  faire ! Rapide rappel sur le fonctionnement des dates de valeur. Pour la banque, cest conserver pendant quelques jours de l’argent destinĂ© Ă  son client, dans le but de gĂ©nĂ©rer des intĂ©rĂȘts pour son propre compte. A l’inverse, si le client dĂ©pense de l’argent de son compte, le montant dĂ©pensĂ© peut ĂȘtre comptabilisĂ© AVANT le jour de l’opĂ©ration. Pour un client dans le rouge et pour qui chaque jour compte, les dates de valeur peuvent donc reprĂ©senter des agios supplĂ©mentaires, alors qu’en thĂ©orie, le solde du compte est Ă  jour. PrĂ©sentĂ©es de cette maniĂšre, les dates de valeur font lĂ©gitimement peur. Heureusement, depuis un changement de loi en 2010, les banques sont obligĂ©es de respecter des rĂšgles strictes. Ainsi, les dates de valeur n’existent plus pour les virements et les prĂ©lĂšvements. C’est le jour de l’opĂ©ration qui est pris en compte, et point barre ! Les seules dates de valeur persistantes sont liĂ©es aux chĂšques, des instruments de paiement physiques. La “tolĂ©rance” est de un jour ouvrĂ©. Par exemple, pour un chĂšque dĂ©posĂ© le 10 octobre, celui-ci est crĂ©ditĂ© sur le compte le 11 octobre. TrĂšs souvent, le crĂ©dit apparaĂźt peu de temps avant minuit, ce qui fait que l’argent n’est rĂ©ellement disponible que le 12 octobre. A l’inverse, pour un chĂšque dĂ©pensĂ© le 10 octobre, il sera dĂ©bitĂ© du compte le 9 octobre. Ce qui veut dire que si le solde du compte est de 0€ le 10 octobre, et que ce mĂȘme jour vous crĂ©ditez un chĂšque de 200€ le matin et que vous dĂ©pensiez cet argent l’aprĂšs-midi, vous serez en rĂ©alitĂ© dans le rouge du 9 au 10 octobre, soit deux jours. Deux jours pendant lesquels la banque est en droit de prĂ©lever des agios et autres frais
 Pour les budgets serrĂ©s, il est donc indispensable de surveiller les dates de valeur rĂ©ellement appliquĂ©es, et de les contester en cas d’écart de conduite. Des erreurs de la banque sont possibles ! De plus, si on comprend aisĂ©ment le dĂ©lai de traitement pour crĂ©diter les chĂšques, avancer la date de dĂ©bit dans le sens inverse est plus problĂ©matique... Mais le vĂ©ritable scandale en relation avec les dates de valeur concerne les livrets d’épargne. Tous les livrets d’épargne Livret A, LDD, super livret, etc
 sont touchĂ©s. Les dates de valeur sont ici de 15 jours ! Oui, vous avez bien lu. Pour le versement des intĂ©rĂȘts, c’est le principe des quinzaines qui est Ă  l’oeuvre. Pour rĂ©sumer Quand vous approvisionnez votre livret, les intĂ©rĂȘts ne commencent qu’à partir du 1er ou du 16 du mois Quand vous faites un retrait, le montant retirĂ© ne sera pas pris en compte dans le calcul des intĂ©rĂȘts de la quinzaine Deux exemples pour bien visualiser Si vous un dĂ©pĂŽt de 1 000€ le 2 mars, les intĂ©rĂȘts ne commenceront qu’à partir du 16 mars. Dans le cas d’un dĂ©pĂŽt le 17 mars, ce ne sera donc qu’à partir du 1er avril Si vous faites un retrait de 1 000€ le 15 mars, ce montant de 1 000€ n’aura gĂ©nĂ©rĂ© aucun intĂ©rĂȘt entre le 1er mars et le 15 mars. En cas de retrait le 31 mars, la pĂ©riode sans intĂ©rĂȘt pour cette somme d’argent est entre le 16 mars et le 31 mars Dans ces deux cas extrĂȘmes, l’argent continue bien de travailler, mais pour la banque. Pourquoi un tel systĂšme ? Parce qu’il Ă©tait en vigueur il y a des centaines d’annĂ©es, bien avant l’invention de l’informatique ! Aujourd’hui, c’est surtout une preuve supplĂ©mentaire de la part des banques qui prĂ©servent leurs positions prĂ©historiques. Et aucune banque n’a souhaitĂ© remettre en question ce systĂšme, comme si la concurrence n’avait aucun effet. Pour les livrets d’épargne, la seule alternative vient de la nĂ©obanque bunq, qui donne accĂšs Ă  un service d’épargne qui calcule les intĂ©rĂȘts au jour au jour, avec un versement Ă  la fin de chaque mois. Avec un des meilleurs taux du marchĂ©, la seule contrainte est le maximum autorisĂ©, de 10 000€. Concernant la dĂ©pose de chĂšque, le bordereau numĂ©rique de Monabanq permet de crĂ©diter en ligne un chĂšque Ă  la date de l’opĂ©ration, Ă  la seule condition que celui-ci arrive dans un dĂ©lai de 4 jours ouvrĂ©s. 7. Assurances de moyens de paiement Une assurance en cas d’utilisation frauduleuse des moyens de paiement, complĂ©tĂ©e parfois par d’autres garanties comme le remplacement des clefs Selon les garanties comprises, entre 2€ et 4€ par mois La loi protĂšge trĂšs bien le consommateur en cas d’utilisation frauduleuse de ses moyens de paiement, si bien qu’une assurance complĂ©mentaire paraĂźt superflue. Etre victime d’une fraude Ă  la carte bancaire, voilĂ  une hantise bien lĂ©gitime ! Heureusement, la loi est extrĂȘmement protectrice. A partir du moment oĂč le consommateur constate une sortie d’argent non autorisĂ©e sur son compte et qu’il en informe sa banque, cette derniĂšre doit immĂ©diatement rembourser l’intĂ©gralitĂ© de la somme volĂ©e. L’unique coĂ»t pour le consommateur est une franchise de 50€. Et encore, si le fraudeur n’a pas composĂ© le code secret ou franchi l’étape du 3D-Secure, la loi considĂšre que la banque n’a pas suffisamment protĂ©gĂ© son consommateur, et que par consĂ©quent, la franchise ne s’applique plus. Bien entendu, si le client a pris part Ă  la fraude ou a Ă©tĂ© d’une grande nĂ©gligence au point que la banque puisse le prouver, la situation change radicalement et la banque n’est plus tenue de rembourser. Mais vous en conviendrez, en rĂ©alitĂ©, vous pouvez dormir sur vos deux oreilles ! Pour autant, cela n’empĂȘche pas les banques de vendre des assurances de moyens de paiement, pour un coĂ»t annuel moyen de 30€. Le principal avantage est le remboursement de la franchise de 50€. Posez-vous la question est-ce vraiment dans votre intĂ©rĂȘt de payer 30€ tous les ans dans l’éventualitĂ© d’un remboursement de 50€ en cas de fraude ? La peur est souvent bien mauvaise conseillĂšre ! Si nul n’est censĂ© ignorer la loi, il est probable que de nombreux porteurs de cette assurance n’aient pas pris en compte cette donnĂ©e dans leur dĂ©cision. Toutefois, pour en redonner un peu au consommateur, ces assurances comprennent Ă©galement des garanties supplĂ©mentaires, comme pour la perte ou le vol des clefs et des papiers d’identitĂ©. De quoi rendre la mariĂ©e un peu plus belle ? Selon les associations de consommateur, le rapport qualitĂ© / prix de ces assurances est trĂšs mauvais pour le consommateur. Enfin, pour ĂȘtre complet, signalons que le comportement des banques n’est pas toujours irrĂ©prochable dans l’application de la loi vis-Ă -vis des clients qui n’ont pas souscrit cette assurance. Par exemple, elle rĂ©clame souvent un dĂ©pĂŽt de plainte, ce que la loi ne prĂ©voit pas ! Or, dans les commissariats, ce type de plainte n’est pas toujours perçu comme une priorité  Sachez heureusement que depuis peu, le dĂ©pĂŽt de plainte en ligne est possible, grĂące au systĂšme Perceval. Bref, si sur le papier, assurer ses moyens de paiement est une excellente idĂ©e, son utilitĂ© n’est peut-ĂȘtre pas aussi Ă©vidente qu’elle y paraĂźt. Boursorama Banque et Fortuneo Banque sont les deux seules banques Ă  notre connaissance Ă  supprimer gratuitement la franchise de 50€. Les autres garanties comme la protection des effets personnels peuvent ĂȘtre souscrites sĂ©parĂ©ment. 8. Les frais de succession Au dĂ©cĂšs du titulaire du compte, un virement des fonds du compte du dĂ©funt vers l’étude notariale Jusqu’à 1 000€ Manque de transparence et de gros Ă©carts de prix entre les banques. Le moment serait-il opportun pour gonfler sa marge ? Les frais de succession sont une ligne de frais clairement indiquĂ©e dans les brochures tarifaires. Mais peut-ĂȘtre ne comptez-vous pas les payer de votre vivant ? Plus sĂ©rieusement, parce qu’ils sont uniques par leur nature, nous ny faisons pas toujours suffisamment attention. Et puis avouons-le aussi on ne sait pas trĂšs bien Ă  quoi ils correspondent, et s’ils existent, c’est qu’ils doivent ĂȘtre justifiĂ©s. N’est-ce pas ? Avec 600 000 dĂ©cĂšs environ chaque annĂ©e en France, la source de revenus est importante pour les banques. Toutefois, on pourrait croire que la somme de travail est Ă©quivalente pour chaque banque lister et fermer les comptes, vĂ©rifications d’identitĂ©s, quelques contacts avec le notaire et la famille du dĂ©funt et enfin virement de clĂŽture vers l’étude du notaire. Et pourtant, d’un Ă©tablissement bancaire Ă  l’autre, les frais de succession ne varient de rien du tout Ă  plus de 1 000€ ! Vous avez dit bizarre ? Toutes les formules de tarification sont Ă  l’oeuvre. Montant forfaitaire, montant progressif selon la taille des fonds, avec ou sans frais annuels de gestion
 Chaque banque fait sa propre tambouille. Avec des surprises. Par exemple, chez BNP Paribas, les frais de succession sont offerts en cas de valeur des avoirs infĂ©rieure Ă  200€. Un beau geste immĂ©diatement contrebalancĂ© par une facture d’au minimum 90€ si ce montant dĂ©passe 200€, par exemple 201€. Toutefois, objectivement, ce montant reste raisonnable par rapport aux standards du marchĂ©, avec un tarif moyen de l’ordre de 250€. Mais il peut s’envoler si le dĂ©funt possĂšde un patrimoine important. De nombreuses banques facturent en effet un pourcentage, avec un plafond. Par exemple, toujours avec BNP Paribas, le montant est cette fois de 90€ + 1% avec un plafond de 750€ si le montant des avoirs est supĂ©rieur Ă  3 000€. Est-ce que clĂŽturer un Livret A revient rĂ©ellement plus cher Ă  la banque s’il contient plus d’argent ? Il est permis d’en douter... AprĂšs tout, la clĂŽture d’un Livret A, quand elle est initiĂ©e par son titulaire, est une procĂ©dure normalement 100% gratuite. MĂȘme raisonnement pour le virement final. Bref, faute de rĂ©glementation, l’impression qui prĂ©domine - et confirmĂ©e par les associations de consommateur - est que de nombreuses banques ont la main lourde sur ces frais. Ce qui est d’autant plus difficile Ă  accepter que le moment est Ă©motionnellement compliquĂ©. Enfin, nous notons avec dĂ©ception que contrairement Ă  leurs habitudes, les tarifs pratiquĂ©s par les banques en ligne sont dans la moyenne du marchĂ©. Une lueur d’espoir cependant. Les nĂ©obanques, arrivĂ©es les derniĂšres sur le marchĂ©, sont parfois sans frais. C’est notamment le cas de Max, Nickel ou encore N26. Toutefois, il faut comparer ce qui est comparable. DĂ©pourvues d’offre d’épargne, par exemple de Livret A, le coĂ»t de traitement est probablement beaucoup faible. Choisir une banque pour ses frais de succession avantageux est excessif
 D’autant plus qu’au fil des annĂ©es, ils peuvent Ă©voluer Ă  la hausse ! Si au dĂ©cĂšs d’un proche, vous ĂȘtes en contact avec sa banque, notre recommandation est nĂ©anmoins de surveiller le prĂ©lĂšvement de ceux-ci, et de les nĂ©gocier, voire de les contester, s’ils paraissent excessifs. 9. Cartes bancaires et frais avec l’étranger Cotisation annuelle et frais associĂ©s Ă  la carte bancaire pour les paiements et les retraits en dehors de la zone euro En moyenne 40€ / an pour une carte Classic, 130€ pour une carte haut de gamme et environ 3,00% du montant ainsi qu’un montant fixe pour les frais Ă  l’étranger Pourquoi payer autant pour sa carte bancaire et les opĂ©rations associĂ©es alors que des alternatives bon marchĂ©, voire gratuites, existent ? Pour beaucoup de personnes, il est normal de payer chaque annĂ©e une cotisation de carte bancaire. Et pour d’autres, c’est une habitude ancrĂ©e dans le passĂ©, depuis prĂšs d’une dĂ©cennie pour ĂȘtre exact ! La gratuitĂ© des cartes bancaires est l’argument de vente numĂ©ro un de la plupart des banques en ligne et des banques mobiles. Certes, dans certains cas, il faut justifier un niveau de revenus Ă  partir de 1 000€ mensuels ou veiller Ă  utiliser la carte moins une fois par mois. Mais grĂące Ă  une concurrence trĂšs forte, des offres Ă©mergent pour une carte gratuite et parfois dĂ©nouĂ©e de condition. Sachant qu’une carte Classic coĂ»te environ 40€ ou 130€ pour une haut de gamme, les Ă©conomies s’accumulent rapidement. Sans compter le fait que les frais associĂ©s aux cartes gratuites sont Ă©galement moins Ă©levĂ©s, surtout Ă  l’étranger. Un exemple est plus parlant. Admettons que vous achetiez des tickets de mĂ©tro Ă  Londres, pour un total de 6 livres sterling, soit approximativement 7€. Avec LCL, la commission de la banque sur cet achat est de 3€ + 2,80% avec un minimum de 0,80€. Ce qui veut dire qu’en plus des 7€ dĂ©bitĂ©s pour l’achat des tickets, les frais associĂ©s sont de 3,80€
 Merci la banque ! Ce qui est dommage, si on considĂšre le nombre d’offres qui permettent de faire cette transaction sans frais supplĂ©mentaires ! Sur les retraits Ă  l’étranger, la situation est pratiquement identique, Ă  la seule diffĂ©rence que les offres 100% gratuites sont un peu moins nombreuses. En effet, pour une banque, un retrait dans un automate en dehors de son rĂ©seau peut reprĂ©senter un coĂ»t Ă©levĂ©. Cela qui n’empĂȘche pas certaines offres gratuites d’exister Max, Revolut jusqu’à un certain montant, Fortuneo Banque, Boursorama, etc
 Parfois, ces retraits sans commissions Ă  l’étranger sont en contrepartie d’un forfait mensuel, par exemple avec Hello Prime, Monabanq, N26, bunq, etc
 Pour faire le bon choix, il est donc important d’évaluer ses besoins. MalgrĂ© tout, face Ă  une concurrence aussi intense, certaines banques traditionnelles ont tout de mĂȘme contre-attaquĂ© en vendant des options internationales. Par exemple, du cĂŽtĂ© de la Caisse d’Epargne, le forfait international est facturĂ© 4€ par mois, ce qui Ă©quivaut Ă  3 retraits et 10 paiements. De quoi rendre de fiers services, Ă  condition bien entendu de ne pas oublier de rĂ©silier le forfait Ă  son retour de voyage
 Mais ces initiatives ne cachent pas le fond du problĂšme. Pour rĂ©sumer, le choix est donnĂ© au consommateur entre payer chaque annĂ©e une cotisation pour une carte bancaire avec des frais Ă©levĂ©s, ou recevoir gratuitement une carte avec des frais trĂšs infĂ©rieurs, parfois mĂȘme inexistants. Il n’est pas inutile de le savoir ! Les offres compĂ©titives sont trĂšs nombreuses. Pour la gratuitĂ© de la carte, l’absence de conditions de toutes sortes et les paiements gratuits Ă  l’étranger, Hello One, N26 et Revolut sont nos choix prĂ©fĂ©rĂ©s. Si vous recherchez en plus la gratuitĂ© des retraits, ULTIM de Boursorama Banque, ainsi que Fosfo de Fortuneo Banque, sont des offres vraiment exceptionnelles. 10. Réédition du code secret en cas d’oubli Recevoir par courrier un code secret de carte bancaire en cas d’oubli de celui-ci Un peu moins de 10€ en moyenne Pourquoi payer pour un service assez cher et peu performant jusqu’à une semaine d’attente pour recevoir le courrier quand d’autres banques permettent de le consulter gratuitement en temps rĂ©el ? Un trou de mĂ©moire au moment de composer le code secret de carte bancaire ? Nul n’est Ă  l’abri. Dans l’immense majoritĂ© des banques, cet impondĂ©rable se dote d’une double peine Un coĂ»t d’une petite dizaine d’euros pour obtenir une réédition du code par courrier Un dĂ©lai d’attente qui peut aller jusqu’à une semaine Pourtant, par bien des aspects, ce mode de fonctionnement peut ĂȘtre jugĂ© comme prĂ©historique. En effet, aujourd’hui, les banques qui vivent avec leur temps autorisent gratuitement la consultation du code PIN depuis l’espace client. C’est aussi simple que cela ! Autre façon de procĂ©der la personnalisation du code secret. Vous avez un code secret fĂ©tiche ? GrĂące aux banques mobiles et Ă  certaines banques en ligne, rien ne vous empĂȘche de l’utiliser Ă  votre guise. Une connexion dans l’application bancaire et le tour est joué  Quel est donc le problĂšme avec la réédition du code secret ? Les banques doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme des entreprises comme les autres. Et Ă  ce titre, il est important de les comparer sur la qualitĂ© et le coĂ»t de leurs services
 Or, ici, il est dommage de constater que 95% dentre elles vivent sur leurs acquis. La consultation et la personnalisation du code secret sont en effet de beaux exemples d’une innovation concrĂšte au service du client. Le risque est donc d’attendre encore une trentaine d’annĂ©es avant que l’ensemble de la population ne puisse en profiter ! 95% des banques mobiles Orange Bank, Revolut, N26, Max, etc
 permettent la personnalisation gratuite et en temps rĂ©el du code secret. Par contre, les banques en ligne avancent en ordre trĂšs dispersĂ© dans ce domaine. Boursorama Banque consultation gratuite et temps rĂ©el et Bforbank réédition gratuite sont probablement les meilleurs choix. 11. Virements internationaux Frais sur les envois d’argent vers des pays situĂ©s en dehors de la zone euro Une somme fixe + une commission sur le taux de change MalgrĂ© des progrĂšs sur la transparence suite Ă  une loi europĂ©enne, les tarifs sont extrĂȘmement Ă©levĂ©s pour une qualitĂ© de service pas toujours au rendez-vous. De plus, en cas de virement en dehors de l’Union EuropĂ©enne, les vieilles pratiques peuvent demeurer. Pendant des dĂ©cennies, les banques traditionnelles n’ont fait aucun effort pour amĂ©liorer la qualitĂ© de service sur les virements internationaux. Tarifs opaques et trĂšs Ă©levĂ©s, absence de concurrence, captivitĂ© des clients, etc
 Il faut dire que de leur point de vue, la situation Ă©tait idĂ©ale. Bien Ă©videmment, ces conditions n’incitent pas Ă  ĂȘtre le meilleur, mais simplement Ă  prĂ©server les profits de la communautĂ©. Ce qui explique qu’en plus des tarifs trĂšs Ă©levĂ©s, les dĂ©lais de rĂ©ception sont Ă©galement souvent trĂšs longs
 Avec leurs points forts et leurs points faibles, des sociĂ©tĂ©s comme Western Union ou Moneygram se font faites un nom sur ce marchĂ©, notamment pour l’envoi de liquiditĂ©s en agences. Mais pas de quoi rĂ©ellement inquiĂ©ter les banques jusqu’à l’arrivĂ©e rĂ©cente de nouveaux acteurs technologiques spĂ©cialisĂ©s. Et forcĂ©ment, la comparaison fait trĂšs mal ! Avec un parcours utilisateur soignĂ© aux petits oignons, le coĂ»t exact du transfert affichĂ© avant son exĂ©cution ou encore des programmes de parrainage, ces marques ringardisent les vieilles banques. Mais ce que retiennent avant tout les consommateurs, c’est la diffĂ©rence de prix. Ainsi, avec Wise, la nouvelle rĂ©fĂ©rence, c’est le taux de change rĂ©el qui est utilisĂ©, ce qui explique en grande partie pourquoi un transfert peut revenir jusqu’à 8 fois moins cher. Et concernant les dĂ©lais, ils parfois quasi-inexistants, contre jusqu’à 2 semaines pour les banques traditionnelles. Le jour et la nuit ! Heureusement, face Ă  tant d’inertie, l’Union EuropĂ©enne a tapĂ© du poing sur la table depuis avril 2020 en imposant aux banques l’affichage des tarifs avant l’exĂ©cution des transferts entre pays membres. Une nouvelle fois, c’est par l’intermĂ©diaire d’une loi que l’on avance un petit peu, mais que c’est difficile
 De plus, cette loi ne s’applique pas pour des transferts Ă  l’extĂ©rieur des pays membres. C’est pourquoi, avant d’engager tout transfert vers l’étranger, nous ne pouvons que vous conseiller de comparer les tarifs entre les diffĂ©rents acteurs. Les banques en ligne ne sont pas nĂ©cessairement meilleures que les banques traditionnelles. Clairement, elles n’ont jamais essayĂ© de faire bouger les lignes. Il faut donc se tourner vers les nouveaux acteurs, Wise en tĂȘte. AprĂšs avoir essayĂ© le service, il est objectivement trĂšs difficile de refaire confiance Ă  sa banque
 Conclusion vache Ă  lait ou pas ? Des dizaines de millions de Français font confiance aux banques traditionnelles pour protĂ©ger leur argent. Quel usage font les banques de cette confiance ? A travers les 11 frais analysĂ©s sur cette page, l’impression qui prĂ©domine est la maximisation des profits Ă  tout prix, quitte Ă  avancer en cartel ou camper sur des positions archaĂŻques, mais rentables. L’intĂ©rĂȘt du consommateur apparaĂźt clairement rangĂ© au second plan ! Citons notamment Dans certaines banques, facturation d’un minimum d’agios dĂšs le premier centime en dĂ©couvert non autorisĂ© et peu importe que vous ayez des milliers d’euros Ă  cĂŽtĂ© sur un livret qui ne rapporte rien Lettre d’information Ă  un tarif dĂ©passement tout entendement, quand un simple email ou sms suffit largement, outil qu’elles ont en leur possession Commissions d’intervention au maximum lĂ©gal de 8€ dans pratiquement toutes les banques, bien que la rĂ©alitĂ© du travail accompli par le conseiller interroge Instauration des frais de tenue de compte par toutes les banques au mĂȘme moment Frais de rejets au maximum lĂ©gal dans pratiquement toutes les banques, accessoirement les plus chers d’Europe Un mode de calcul des intĂ©rĂȘts des livrets d’épargne qui n’a pas changĂ© depuis la crĂ©ation du Livret A en 1818, basĂ© sur les dates de valeur La vente d’assurances de moyens de paiement qui n’apparaissent pas nĂ©cessaires, si on connaĂźt la loi dĂ©jĂ  trĂšs protectrice pour le consommateur Des Ă©carts de tarification trĂšs Ă©levĂ©s et un manque de transparence sur les frais de succession, ce qui laisse penser que certaines banques gonflent leurs tarifs pour profiter d’une situation de faiblesse Des virements internationaux trĂšs chers et opaques depuis des dĂ©cennies Et encore, nous n’abordons pas ici des thĂ©matiques comme labsence d’harmonisation des brochures tarifaires ou les conseillers qui ne sont lĂ  que pour faire du chiffre, souvent via la vente d’assurances vie aux tarifs dĂ©mesurĂ©s. Nous avons sous les yeux un joli tableau ! Comment sommes-nous arrivĂ©s dans cette situation ? En rĂ©alitĂ©, c’est la passivitĂ© des clients qui est Ă  la base de tout. Mettez-vous Ă  la place des banques avec des clients passifs, vous admettrez que ce n’est pas trĂšs motivant de proposer un meilleur service au meilleur coĂ»t
 Et pourtant, de vraies alternatives existent. Au premier rang desquelles, les banques en ligne. A de rares exceptions, elles gomment les dĂ©fauts des banques traditionnelles. Et si vous n’avez pas confiance dans leur capacitĂ© Ă  protĂ©ger vos fonds, sachez qu’elles appartiennent pour la plupart
 aux banques traditionnelles. C’est ici que tout s’explique. D’un cĂŽtĂ©, les banques traditionnelles maximisent leurs profits sur des clients captifs ou potentiellement satisfaits des services en agence !. De l’autre, elles sont engagĂ©es dans une fĂ©roce bataille commerciale pour attirer de nouveaux clients proactifs, Ă  coups de primes de bienvenue de 80€ ou autres. Eh non, elles ne sont pas schizophrĂ©niques ! La meilleure preuve constitue leur rĂ©ponse face Ă  une troisiĂšme catĂ©gorie de banque, celle des banques mobiles comme N26, Revolut, Lydia, bunq, Monese, etc
 PortĂ©es sur l’innovation et souvent d’origines Ă©trangĂšres, ces banques ont dĂ©jĂ  conquis des millions d’utilisateurs en France. Et crime de lĂšse-majestĂ©, en dehors du sĂ©rail ! C’est pourquoi Ă  travers leurs banques en ligne, elles ont rĂ©agi avec force et fracas en proposant des offres encore inimaginables il y a quelques annĂ©es. Par exemple, la carte ULTIM de Boursorama Banque est sans conditions d’entrĂ©e, sans commissions sur les paiements et les retraits Ă  l’étranger, et avec des assurances haut de gamme. Cette carte noire gratuite Ă©videmment est un vĂ©ritable coup de poignard pour de nombreuses banques mobiles, qui font payer environ 10€ par mois pour une offre semblable
. Et derriĂšre Boursorama Banque, c’est en fait la SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale qui est Ă  la manoeuvre. En d’autres termes, quand il faut innover parce que la concurrence montre le bout de son nez, il y a du rĂ©pondant, et pas qu’un peu. Mais pendant ce temps, les clients de la SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale continueront de payer bien sagement leurs commissions d’intervention au tarif maximum de 8€
 Pas folle la guĂȘpe ! Face Ă  cette situation, il n’existe heureusement qu’une solution. Briser le plafond de verre et partir Ă  la dĂ©couverte des offres disponibles. De plus, rien n’oblige Ă  changer de banque immĂ©diatement. La majoritĂ© des Français testent pendant plusieurs mois, par exemple dans le cadre d'un compte secondaire, avant de prendre une dĂ©cision. Perdu parmi toutes les offres existantes ? C'est comprĂ©hensible dans un marchĂ© qui est en train de vivre une rĂ©volution ! Pour garder le cap, nous vous proposons le guide de survie pour choisir votre prochaine banque. OFFRE VALABLE AVANT LE 31 aoĂ»t 2022 * * Offre exceptionnelle avec le code BRSMBA + MA CB GRATUITE Article Ă©crit par Emilien FRANCOISE est le fondateur de Nextbanq, site de rĂ©fĂ©rence dans l'univers des finances personnelles. Titulaire d'un diplĂŽme de grande Ă©cole de commerce, il Ă©crit des contenus indĂ©pendants Ă  temps plein depuis 2007 avec l'ambition d'aider tous les lecteurs Ă  amĂ©liorer leur pouvoir d'achat.
Lacollecte moyenne par producteur progresse de 7 % en Grand Est en 2020, contre 3 % en moyenne pour l’ensemble France mĂ©tropolitaine. AprĂšs trois annĂ©es d’augmentation, le prix du lait conventionnel marque le pas et tend Ă  lĂ©gĂšrement flĂ©chir en 2020 (354,99 € /1 000 litres en moyenne sur l’annĂ©e, soit - 0,7 % par rapport Ă  2019). Produit lait, produit viande, charges
 la campagne de calcul et de remise des rĂ©sultats Marges Brutes Lait d’Avenir Conseil Elevage est terminĂ©e. Cette annĂ©e, plus de 420 Ă©leveurs ont choisi ce calcul, composant ainsi une base de comparaison trĂšs solide. Tous ont Ă©tĂ© invitĂ©s Ă  Ă©changer en petit groupe avant de travailler de maniĂšre plus personnalisĂ©e avec leur conseiller pour tirer toutes les conclusions et Ă©laborer un plan d’action pour la campagne en cours et celles Ă  venir. Une production record par point de collecte Avant d’évoquer la quantitĂ© produite, abordons le sujet du prix perçu par les producteurs lors de la campagne 2018-2019 01/04/2018 au 31/03/2019.Le prix s’est maintenu au niveau de la campagne prĂ©cĂ©dente 349 €/1 000 l toutes primes et qualitĂ©s confondus +1 €/1 000 l par rapport Ă  N-1. Ainsi, le niveau de marge brute aux 1 000 litres est lui aussi relativement stable 218 €/1 000 l contre 220 € en moyenne, chaque Ă©levage a produit 40 000 litres de lait en plus que l’an passĂ©. La barre des 800 000 litres par exploitation est dĂ©passĂ©e. En 5 ans, l’augmentation atteint prĂšs de 200 000 litres soit +30% ! + 0 l par Ă©levage en 5 ans Le produit viande correspond Ă  la somme des ventes des veaux laitiers de 15 jours en Ă©levage ou en cession interne au sein de l’exploitation pour un atelier d’engraissement, de femelles laitiĂšres en Ă©levage ou pour la boucherie gĂ©nisses ou vaches et Ă  la variation d’inventaire. Pour cette annĂ©e, il est de 40 €/1 000 poste frais d’élevage » Ă©volue peu, il atteint 40 €/1 000 l. Les charges alimentaires augmentent de 3 €/1 000 l. Les intrants ont Ă©tĂ© achetĂ©s plus chers. La principale source d’augmentation concerne les concentrĂ©s. En 2018-2019, leur prix moyen est supĂ©rieur de 22 €/t par rapport Ă  2017-2018. Et, malgrĂ© une meilleure efficacitĂ© 194 g de concentrĂ©s distribuĂ©s par litre de lait, le coĂ»t de concentrĂ© est en augmentation de 2 €/1 000 l. Du cĂŽtĂ© des fourrages, les investissements de fertilisation ont fait lĂ©gĂšrement croitre le coĂ»t de production Ă  l’hectare et par consĂ©quent les coĂ»ts de fourrages +1€/1 000 l. + 272 litres par hectare Le niveau de MB par hectare est un moyen d’apprĂ©ciation de l’optimisation du systĂšme fourrager. Avec un niveau de production de 8 374 l par vache et par an, 67% d’UGB vaches et un chargement de 1,95 UGB/ha le niveau de production augmente lĂ©gĂšrement + 272 litres de lait par Ha de SFPc. Finalement, la marge brute par ha de SFPc est de 2 385 €/ha, soit une progression de 18 €/ha. Ce qui en fait la cinquiĂšme meilleure annĂ©e depuis plus de 20 ans de MB ACE. Mais une hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© toujours aussi prĂ©sente 60 000 € d’écart de MB ! La diffĂ©rence de rĂ©sultat entre le quart infĂ©rieur et le quart supĂ©rieur est toujours autant Ă©levĂ© 75 €/1 000 litres soit 60 000 € pour l’élevage moyen de 800 000 litres !Le poste alimentation de l’atelier lait » explique une part importante de l’écart. Pour autant, il ne suffit pas Ă  poser le diagnostic d’une situation particuliĂšre. Il faut faire attention aux raccourcis et aux solutions trop si la MB aux 1 000 litres est un critĂšre pertinent, une exploitation est souvent constituĂ©e d’autres ateliers cultures, viande, etc
. Le revenu de l’éleveur provient de l’addition des rĂ©sultats de chaque atelier. Il convient donc de viser l’amĂ©lioration de la cohĂ©rence du systĂšme d’exploitation ». Le prix du lait dĂ©termine seulement la tendance du niveau moyen de marge brute d’une campagne Ă  l’autre mais la disparitĂ© des rĂ©sultats demeure toujours du mĂȘme ordre. Il est donc impĂ©ratif de connaitre ses chiffres quel que soit le contexte pour que dans tous les cas l’élevage garantisse un niveau d’EBE suffisant aux besoins rembourser, investir, sĂ©curiser et vivre ! Nicolas MarĂ©chalConseiller SpĂ©cialisĂ© Technico-Economie Pour plus d’informations n’hĂ©sitez pas Ă  nous contacter ! AnnexesĂ  l’aord interprofessionnel relatif au paiement du lait de vache en fonction de sa composition et de sa qualitĂ© du 11 mai 2016 Annexe I : Liste des procĂ©dures de vĂ©rification des systĂšmes de prĂ©lĂšvement et des procĂ©dures de contrĂŽles des prĂ©lĂšvements Annexe II : Liste des systĂšmes de prĂ©lĂšvement automatiques ou semi-automatiques utilisables pour l’éhantillonnage Conjoncture du lait bio en France au premier semestre 2020 Collecte Bilan 2019 © CNIEL 975,7 millions de litres de lait bio ont Ă©tĂ© collectĂ©s en 2019 collecte cumulĂ©e sur les 12 mois de l’annĂ©e 2019. La collecte bio a reprĂ©sentĂ© 4,1 % de la collecte laitiĂšre nationale en 2019. La collecte de lait bio a ainsi augmentĂ© de 15,7 % entre 2018 et 2019 contre une hausse de de 32 % entre 2017 et 2018, du fait des 206,6 millions de litres de lait bio supplĂ©mentaires collectĂ©s en 2018, ce qui se rapproche du taux de croissance constatĂ© entre 2016 et 2017. En moyenne, la collecte en 2019 a Ă©tĂ© de 81,3 millions de lait bio par mois, contre 70,2 millions en 2018. Cela reprĂ©sente en moyenne 15 % de plus par mois qu’en 2018, avec des variations au cours de l’annĂ©e moins marquĂ©es qu’en 2018. Tous les bassins ont vu leur collecte augmenter en 2019, avec les croissances les plus marquĂ©es en Normandie et dans le quart Sud-Est. © CNIEL extrait de la note de conjoncture du CNIEL DĂ©but d’annĂ©e et perspectives En fĂ©vrier 2020, la collecte de lait bio a atteint 83,7 millions de litres, soit une augmentation de 19 % par rapport au mois de fĂ©vrier 2019. Ce volume est produit par 3 627 producteurs bio, tandis qu’ils Ă©taient 3 450 en fĂ©vrier 2019, ce qui reprĂ©sente une augmentation de 5 % des effectifs en un an. Le cumul annuel sur 12 mois de la collecte de lait bio s’élĂšve Ă  999,7 millions de litres en fĂ©vrier 2020, soit 16 % de plus que celui de fĂ©vrier 2019, ce qui laisse supposer que le milliard de litres de lait bio collectĂ© aura Ă©tĂ© atteint au mois de mars ! Prix du lait bio Bilan 2019 Le prix rĂ©el du lait payĂ© aux producteurs en 2019 incluant l’effet qualitĂ© a Ă©tĂ© en moyenne de 478,6 €/1000 litres, ce qui correspond Ă  une hausse de 2 % par rapport Ă  la moyenne mensuelle de 2018 qui Ă©tait de 469 €/1000 litres. Ce mĂȘme prix pour un lait standard 38/32 prix toutes primes comprises, toutes qualitĂ©s confondues, ramenĂ© Ă  un lait standard Ă  38g de MG et 32g de MP Ă©tait estimĂ© Ă  462 €/1000 litres en moyenne en 2019 ce qui correspond Ă  une baisse de 1 % par rapport Ă  la moyenne de l’annĂ©e 2018. DĂ©but 2020 Le prix rĂ©el du lait payĂ© aux producteurs en janvier 2020 Ă©tait de 500,5 €/1000 litres en moyenne, ce qui correspond Ă  une hausse de presque 4 % par rapport Ă  janvier 2019 481,8 €/1000 litres, et de 490 €/1000 litres en fĂ©vrier. Ce mĂȘme prix pour un lait standard 38/32 Ă©tait de 485,5 €/1000 litres en janvier et 478,9 €/1000 litres en fĂ©vrier. Évolution entre 2015 et 2019 Fabrications et consommation Les fabrications ont progressĂ© pour l’ensemble des produits laitiers biologiques en 2019, avec des croissances importantes pour le beurre et la crĂšme + 24 % ainsi que pour les fromages + 15 %. En janvier 2020 mĂȘmes tendances sur fĂ©vrier, seules les fabrications de crĂšme conditionnĂ©e sont en recul - 9,8 %. Les hausses des fabrications par rapport Ă  janvier 2019 sont particuliĂšrement marquĂ©es pour la poudre de lait + 73 % et les fromages +35 %, et mĂȘme 74 % pour les fromages frais. Source FranceAgriMer Les ventes des produits laitiers bio ont connu des croissances exceptionnelles en 2019, Ă  part le lait conditionnĂ© qui maintient tout de mĂȘme une tendance Ă  la hausse avec 3,7 % d’augmentation des volumes vendus entre 2018 et 2019. Les progressions les plus importantes sont celles des fromages + 25,6 % de volume vendu en 2019 par rapport Ă  2018, de la crĂšme + 23,6 % et du beurre + 19 %. Les prix des produits laitiers bio affichent aussi une Ă©volution positive. Sur les deux premiers mois de l’annĂ©e 2020, les ventes de produits laitiers bio sont toujours en progression, avec une hausse particuliĂšrement marquĂ©e pour les fromages 14 % de plus, en volume vendu, que les deux premiers mois 2019. A l’exception de la crĂšme, les prix ont Ă©galement tendance Ă  augmenter. Source Panel IRI – CNIEL Source CNIEL extrait de la note de conjoncture laitiĂšre bio du 1er trimestre 2020 Point de situation chez nos voisins europĂ©ens bilan 2019 et perspectives 2020 Allemagne En 2019, la production de lait bio augmente +6 % par rapport Ă  2018 mais moins vite qu’en 2018 + 19 % par rapport Ă  2017. La collecte nationale atteint 1,186 millions Kg, dont la quasi-totalitĂ© est valorisĂ©e au prix bio, entre 47,6 et 48,3 cents/Kg, soit 14 cents de plus qu’en conventionnel 33 cents/Kg. Le marchĂ© est stable sur l’ensemble de l’annĂ©e 2019, malgrĂ© un surplus de lait Ă©crĂ©mĂ© au 1er semestre. La demande en produits laitiers bio a Ă©galement fortement progressĂ© de +11 % pour le beurre Ă  + 33 % pour le lait UHT. Elle est notamment entretenue par les nouveaux partenariats entre des marques privĂ©es bio Bioland avec les discounters Lidl, Aldi, accompagnĂ©s par de grandes campagnes de communication Ă  destination de nouveaux consommateurs. Cette tendance a Ă©galement bĂ©nĂ©ficiĂ© aux magasins spĂ©cialisĂ©s bio qui enregistrent une progression des ventes en produits laitiers bio. Si le lait bio a le vent en poupe, il doit Ă©galement compter avec une concurrence de plus en plus forte du lait de pĂąturage, du lait de foin, des laits vĂ©gĂ©taux et autres labels sur le bien-ĂȘtre animal. Ces laits peuvent parfois bĂ©nĂ©ficier d’une meilleure valorisation, par exemple avec un prix payĂ© au producteur entre 0,55 et 0,60 €/Kg en 2019 pour le lait de foin. NĂ©anmoins, les prĂ©visions sont optimistes pour 2020, avec une augmentation de la collecte bio attendue entre +6 % et +10 %, un maintien ou une lĂ©gĂšre augmentation du prix payĂ© au producteur et une demande qui continue de progresser, soutenue par de fortes campagnes de publicitĂ©. Autriche En Autriche en 2019, le nombre de fermes laitiĂšres bio environ 6 700 fermes est restĂ© stable et la production annuelle de lait bio 643 millions a lĂ©gĂšrement augmentĂ©. Cette situation d’excĂ©dent structurel du lait autrichien bio comme conventionnel d’ailleurs ne peut ĂȘtre absorbĂ©e par le marchĂ© intĂ©rieur. Une bonne partie de la production est donc exportĂ©e, principalement vers l’Allemagne, la Suisse et l’Italie. Le prix du lait bio payĂ© au producteur est quant Ă  lui en lĂ©gĂšre baisse, en moyenne 0,44 €/Kg en 2019. Il faut noter que, comme en Allemagne, le lait de foin a le vent en poupe et qu’il est au final mieux payĂ© par les laiteries que le lait bio. Pour les annĂ©es Ă  venir, les opĂ©rateurs autrichiens n’attendent pas d’augmentation considĂ©rable de la production, pour plusieurs raisons. PremiĂšrement, il n’y aura pas d’arrivĂ©e importante de nouveaux convertis dans les prochaines annĂ©es puisque la rĂ©cente fin des aides Ă  la bio a mis un coup d’arrĂȘt aux conversions. DeuxiĂšmement, il se peut qu’un certain nombre d’éleveurs arrĂȘtent l’élevage. D’une part, car Ă  partir de 2020, les producteurs souvent pluriactifs en Autriche pourront arrĂȘter leur activitĂ© agricole avant la fin de leur pĂ©riode d’engagement sans avoir Ă  rembourser les aides. D’autre part, car l’obligation du pĂąturage devra ĂȘtre effective Ă  partir de 2021 pour toutes les fermes bio autrichiennes. Or, jusqu’à prĂ©sent, un peu plus de 50 fermes bĂ©nĂ©ficiaient d’une dĂ©rogation Ă  cette obligation de pĂąturage du fait de la difficultĂ© de faire pĂąturer avec un parcellaire autrichien trĂšs morcelĂ© ou traversĂ© par des routes. Enfin, si le prix du lait bio ne remonte pas, il devient plus attractif de faire du lait de foin que du lait bio meilleur prix, pas d’obligation de pĂąturage pour les fermes morcelĂ©es, rĂ©duction de la contrainte loup de plus en plus prĂ©sent. Danemark La production danoise en 2019 s’élĂšve Ă  plus de 705 millions de Kg de lait bio, soit seulement 2,3 % d’augmentation par rapport Ă  2018. Comme le prĂ©voyaient les opĂ©rateurs, les volumes restent stables moins d’une dizaine de fermes ont obtenu un contrat bio et ont pu se convertir. Les laiteries Arla, Thise continuent de freiner les conversions. La lĂ©gĂšre augmentation de production en 2019 rĂ©sulte de meilleures performances des cheptels dĂ©jĂ  convertis en bio. Cette stabilitĂ© de la production assure la stabilitĂ© des prix payĂ©s aux producteurs, autour de 0,45 €/Kg contre 0,35 €/Kg en conventionnel en moyenne en 2019. En 2020, la situation devrait perdurer, faute de grands changements prĂ©vus par les laiteries. SuĂšde En 2019 la production de lait bio en SuĂšde est restĂ©e stable, avec 135 millions de Kg. La totalitĂ© de la collecte est valorisĂ©e en bio et payĂ©e au producteur autour de 0,42 €/Kg, contre 0,33 €/Kg en conventionnel. Du cĂŽtĂ© de la demande, l’intĂ©rĂȘt des consommateurs, surtout des plus jeunes gĂ©nĂ©rations, pour les produits laitiers bio dĂ©cline les produits carnĂ©s sont Ă©galement concernĂ©s au fur et Ă  mesure que les prĂ©occupations liĂ©es au changement climatique augmentent. En rĂ©action, Arla, l’opĂ©rateur le mieux positionnĂ© sur le marchĂ© bio suĂ©dois, a lancĂ© un grand plan sur la neutralitĂ© carbone des fermes Ă  grand renfort de campagnes publicitaires. Les Ă©leveurs laitiers devront Ă©tablir au 1er janvier 2021 un plan d’action climat et ne plus utiliser d’énergie fossile Ă  partir du 1er janvier 2022. Si cette initiative a Ă©tĂ© pensĂ©e pour limiter la baisse tendancielle de consommation des produits laitiers, elle ne permettra vraisemblablement pas de rĂ©tablir la courbe de consommation Ă  la hausse. Pour 2020, les perspectives sont plutĂŽt pessimistes malgrĂ© une production stable, il existe un risque de surplus faute de demande et le prix payĂ© aux producteurs risque de baisser. Afin d’endiguer cette surproduction attendue, Arla a dĂ©cidĂ© de durcir les rĂšgles de production des fermes bio collectĂ©es. L’attache des animaux sera interdite, bien qu’elle soit autorisĂ©e Ă  titre dĂ©rogatoire dans le rĂšglement bio europĂ©en. Un peu plus d’une centaine de fermes est aujourd’hui concernĂ©e. D’ici 2024, seuls les systĂšmes en stabulation libre pourront conserver leur contrat biologique, les autres se verront appliquer le prix du lait conventionnel. Suisse La production de lait bio en Suisse a atteint plus de 260 millions de Kg. Elle a progressĂ© de +6 % en un an, principalement du fait de l’arrivĂ©e de producteurs nouvellement convertis, poussĂ©s par les prix bas en conventionnel. Cette hausse de la production est prĂ©vue pour perdurer en 2020, avec une hausse attendue des volumes collectĂ©s de +9 %. Cependant, la demande ne croĂźt pas assez rapidement +5 % pour absorber cette hausse de la production. Bien que le prix bio se soit maintenu en moyenne Ă  0,68 €/Kg en 2019, la pression vers une baisse des prix est donc forte. En rĂ©action, les Ă©leveurs de BioSuisse, la principale association de producteurs bio, ont instaurĂ© des mesures de limitation quantitative en durcissant sur le long terme leur cahier des charges pour la production laitiĂšre bio. A partir de 2022, l’aliment bio du bĂ©tail devra ĂȘtre 100 % suisse et les concentrĂ©s seront limitĂ©s Ă  5 % de la ration. Ce durcissement du cahier des charges BioSuisse s’explique Ă©galement par la volontĂ© des Ă©leveurs de se diffĂ©rencier davantage de l’élevage conventionnel, qui durcit ses standards pĂąturage, zĂ©ro OGM, etc. pour rĂ©pondre aux exigences des consommateurs. Belgique En 2019, plus de 300 fermes bio ont assurĂ© la production de 82 millions de Kg de lait bio en Belgique. Le prix bio moyen fluctuait entre 0,46 et 0,48 €/Kg, contre 0,32 €/Kg en conventionnel. La production reste stable, suite Ă  l’arrĂȘt des conversions ces derniĂšres annĂ©es. La demande quant Ă  elle augmente fortement +9,5 % entre 2018 et 2019. Cette croissance est d’une part rĂ©gionalisĂ©e puisque la demande la plus forte est concentrĂ©e en Wallonie moins en Flandres et d’autre part rĂ©servĂ©e aux produits transformĂ©s comme les yaourts et les fromages, alors que le lait de consommation recule. Luxembourg Le Luxembourg compte Ă  ce jour 16 producteurs de lait bio et deux laiteries, une 100% bio et une mixte. Comme en 2018, le marchĂ© intĂ©rieur n’a pas Ă©tĂ© trĂšs dynamique et la demande a stagnĂ©. Or en 2019, la collecte nationale a augmentĂ© de 9 % pour atteindre 3,5 millions de Kg de lait, alors que les opĂ©rateurs n’avaient pas identifiĂ© de nouveaux dĂ©bouchĂ©s. Ce qui a entrainĂ© une mauvaise valorisation du lait bio moins de 50 % de la production a pu ĂȘtre payĂ©e au prix bio pour les Ă©leveurs. Ainsi, le prix moyen en bio 0,36 €/Kg est infĂ©rieur au prix moyen en conventionnel 0,37 €/Kg. Ce prix bio moyen trĂšs bas rĂ©sulte d’une moyenne annuelle entre le prix payĂ© aux producteurs dans le cadre de leur contrat bio quand le lait a pu ĂȘtre valorisĂ© en bio et le prix du lait spot, lorsque faute de dĂ©bouchĂ©s en bio, les laiteries ont dĂ» Ă©couler du lait bio dans le circuit conventionnel, souvent Ă  l’export. NĂ©anmoins, fin 2019 et dĂ©but 2020, le marchĂ© semble repartir. La demande en lait cru augmente significativement et les laiteries sĂ©curisent des partenariats avec d’autres laiteries des pays voisins. Royaume-Uni En 2019, la production britannique s’est maintenue Ă  470 millions de litres, dans un peu plus de 540 fermes laitiĂšres bio. Ainsi, le marchĂ© intĂ©rieur reste stable puisque la demande intĂ©rieure n’augmente pas. Pour les laiteries, le potentiel de dĂ©veloppement est donc Ă  chercher Ă  l’export, principalement aux États-Unis. Il n’y a pas de changement significatif volumes, prix, demande Ă  noter ni en 2019 ni en 2020. Le manque de visibilitĂ© dĂ» au Brexit taxes, contrĂŽles, etc. a freinĂ© les mouvements sur les marchĂ©s. Pour 2020, une lĂ©gĂšre baisse de la production est attendue, principalement due Ă  des dĂ©parts Ă  la retraite. Irlande Bien que les soutiens publics Ă  la bio baissent, le marchĂ© du lait bio se porte bien. La demande perdure et le prix du lait en bio avoisine les 0,47 €/L, contre 0,36 €/L en conventionnel. Ce qui a permis de maintenir quelques conversions en 2019, pour porter les fermes bio au nombre de 45 contre 18 000 fermes laitiĂšres conventionnelles. L’intĂ©rĂȘt pour la bio est de plus en plus palpable du cĂŽtĂ© des Ă©leveurs conventionnels, qui revoient leur stratĂ©gie ils dĂ©laissent de plus en plus l’option agrandissement de leur systĂšme conventionnel pour se tourner vers une conversion de leur ferme Ă  la bio. Source Informations recueillies en date du 13 fĂ©vrier 2020 via le rĂ©seau europĂ©en des producteurs de lait bio zlXr9. 189 38 112 165 102 15 197 129 175

grille de paiement du lait de vache 2020